Chapelle du Saint Sacrement
1. Dalle funéraire de Robert de Béthune (Ypres, 1249 – Ypres, 1322).
Surnommé le Lion des Flandres, comte de Flandre de 1305 à 1322, il a succédé à son père, Gui de Dampierre. Le monument funéraire original a été détruit en 1566, lors de la Furie iconoclaste. Cette dalle funéraire, posée en 1973 à l’initiative du cercle Jef Lesage, a été dessinée par Walter Seys et taillée par Jozef Dekeyser.
2. Pierre tombale de Jansénius (Cornelis Janssen, Acquoy (Pays-Bas), 1585 – Louvain, 1638).
Septième évêque d’Ypres (1636-1638). L’œuvre de sa vie, en trois volumes, consacrée à saint Augustin, a été publiée en 1640, après sa mort, mais a été jugée hérétique par le pape. Ses idées se sont prolongées dans le jansénisme, notamment une éthique pessimiste, dans laquelle tout est prédestiné et l’influence de l’homme négligeable. Selon la doctrine officielle, l’homme peut toutefois influencer le cours de sa vie grâce à de bonnes actions. Jansénius était très apprécié par le peuple, qui le considérait comme un saint. Il a succombé à la peste. Sa pierre tombale a été enlevée à deux reprises. Il ne reste finalement qu’une dalle de sol sur laquelle est gravée l’année de son décès.
3. Dalle funéraire de Guillaume Herincx (Willem Herincx, Helmond (Pays-Bas), 1618 ou 1621 – Ypres, 1678).
Douzième évêque d’Ypres (1677-1678), franciscain. Il est décédé onze mois à peine après avoir été nommé par le pape, lors de la prise d’Ypres par Louis XIV.
4. Dalle funéraire de Martin Prats (Maarten Praets, Bruxelles, 1603 – Dunkerque, 1671).
Dixième évêque d’Ypres (1664-1671). Selon son souhait, son cœur a été inhumé dans le caveau familial, à Bruxelles, en l’église Saint-Gudule, dont il avait été le doyen avant de devenir évêque.
5. Mausolée en marbre noir de Louise De Laye (1440-1506), veuve de Guillaume Hugonet (+ 1477), vicomte d’Ypres et chancelier de Bourgogne sous Charles le Téméraire.
6. Mausolée de Martin Rythovius (Maarten Bauwen de Riethoven, Walik (Pays-Bas), 1511 – Saint-Omer, 1583).
Premier évêque d’Ypres (1561-1583). En 1563, il a participé au concile de Trente. Il a assisté à la Furie iconoclaste et en 1568, était aux côtés des comtes d’Egmont et de Hornes lors de leur décapitation à Bruxelles. En 1572, il a fondé le séminaire d’Ypres, le plus ancien des Pays-Bas. Fait prisonnier par les protestants, il est décédé de la peste en exil.
7. Flambeaux de procession. Cuivre doré avec ornements argentés, fabriqués par Jacques Lefèbvre, de Tournai, en 1770.
8. Statue en albâtre provenant de la clôture de la chapelle du doyen qui n’a pas été reconstruite. Huit des dix statues en albâtre ont été placées sur la clôture en marbre de la chapelle baptismale actuelle. Une se trouve ici (saint François d’Assise), une autre dans la sacristie.
9. Statue de la Vierge en marbre blanc de Carrare, réalisée par Jean Roig (Barcelone, 1926) en 1954, à la demande du doyen Cyriel Verhaeghe, en l’honneur de l’année mariale (inscription sur le socle : Anno Mariano 1954).
10. La Cène. Ernest Wante (Gand, 1872 – Berchem, 1960), 1931. Peinture sur bois.
Ernest Wante a représenté chaque apôtre de ce tableau sous les traits d’un peintre de son temps ou d’un membre de sa famille, à l’exception de Jésus et de Judas qui ont un visage sorti de son imagination.
11. Statue de Notre Dame de Thuyne, Maurice Deraedt (Ypres, 1881 – Ypres, 1955), 1930. Cette statue se trouvait dans la chapelle dédiée à Notre Dame ten Brielen, construite en 1930 à la demande du père Gustaaf Lamerant (1863‑1953). Elle a été transférée à la cathédrale Saint-Martin en 2006.
12. Mausolée de Pierre Simons (Tielt, 1539 – Ypres, 1605).
Deuxième évêque d’Ypres (1584-1605). Dans l’esprit du concile de Trente, il s’est intéressé à la formation des prêtres au séminaire et a installé de nombreux couvents dans l’enceinte de la ville. Il a également été à l’origine de la restauration et de la création d’œuvres d’art dans la cathédrale.
13. Mausolée de Jean Vischer (Johannes De Visschere, Bergues-Saint-Winoc, 1561 – Ypres, 1613).
Quatrième évêque d’Ypres (1610-1613).
14. Bas-relief en bois représentant une vue de la ville, provient de l’ancien autel de Notre Dame de Thuyne. L’autel se trouvait du côté nord de l’église (où l’on peut voir aujourd’hui l’autel de la Passion) et avait été érigé en 1883 à l’occasion du 500e anniversaire de la libération de la ville.
15. Coffre en chêne (vers 1440), orné d’une représentation de saint Georges et du dragon.
16. Coffre allemand du XVIIe siècle, muni de plusieurs serrures, en fer, peint afin d’imiter le chêne.
17. Quatre volets d’autel, peintre allemand anonyme, XVIe siècle.
La Chute : à gauche, le Paradis terrestre ; au centre, la Chute ; à droite, le bannissement.
Deux volets extérieurs : grisaille : la bataille de Pavie (1525), qui a opposé le roi de France François Ier et les Habsbourg (avec l’empereur Charles Quint) ; les Français ont perdu la bataille et ont dû renoncer à leurs prétentions sur plusieurs régions (notamment les Flandres).
Deux volets centraux : Descente de Croix : Jésus est descendu de la croix.
18. Reliquaire, 1738. Sarcophage reposant sur des volutes en S. Au centre, cartouche « S. Maximus ». Sur les deux volutes d’angle, on peut voir un ange au-dessus d’un feuillage en forme de vasque, avec des grappes de raisin. Avant 1914, il existait une réplique de cette châsse qui contenait les reliques de sainte Walburge. Les deux pièces faisaient partie des objets déposés sur le maître-autel les jours de fête. Elles pouvaient également être placées dos à dos et formaient ainsi un ensemble porté en procession.
19. Clé de voûte, fin du XIVe siècle, en chêne (avec chaîne), polychrome, représentant le visage du Christ.
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